C'est un petit jardin qui sent bon le tramway
La chanson de Jacques Dutronc « le petit jardin » je la fredonne en travaillant ma parcelle aux Jardins Volpette de Michon.
Saint-Etienne n'a pas de métropolitain mais a le Tram et les jardins familiaux, appelés autrefois jardins ouvriers qui sentaient bon le bassin minier et industriel.
Dans la ville il y a plein de petits jardins, comme dans la chanson ils ont « une table et une chaise de jardin, un arbre, un pommier, un sapin » et chantent non seulement un rouge gorge mais aussi, le rossignol, la linotte, le chardonneret et beaucoup d'autres dont la liste serait trop longue.
Et comme ailleurs « un jour passa près du jardin un homme qui au revers de son veston portait une fleur de béton ».
Dans les jardins de la ville trois mille voix s'élevèrent « de grâce, de grâce, monsieur le promoteur ne coupez pas mes fleurs » et j'ajouterai mes choux, poireaux, patates, carottes, tomates etc, etc,etc.
Par chance à Saint-Etienne les jardins ouvriers font partie du patrimoine culturel et immatériel de la Ville.
Et si comme partout ailleurs « les automobiles du centre urbain sont rangées comme des parpaings », les Stéphanois ont su préserver, intra-muros, les 18 ha de jardins associatifs qui font le bonheur de milliers de jardiniers, ouvriers ou pas, et de leurs familles.
En grande majorité de condition modeste, « avoir un lopin de terre » n'est pas une utopie pour les adhérents des jardins Volpette et des autres associations.
Joséfa Bolivar