Mardi 17 mars 2020
Tôt, ce matin qui annonce le ½ jour 0 du confinement, vite au jardin, il se trouve à 4 kms de la maison. Je veux juste le mettre propre et le protéger avant de l’abandonner. Je le couvre de paille et de cartons, je n’en ai pas pour toutes les parcelles.
Mais un sursaut de résistance m’a poussé à semer pois mange-tout et petit-pois, c’est la lune. J’ai encore un peu de temps, je sème les carottes, tant pis si ce n’est pas la lune. Je sarcle l’ail même s’il n’en a pas besoin.
Je ramasse les choux kale, les épinards et les aromatiques. Jonquilles et tulipes me tendent leurs tiges, je les coupe. Beaucoup fleuriront en mon absence.
11h30, je range les outils et enfile les vêtements de ville. Je sors de la cabane et boucle le cadenas.
Ce matin je n’ai pas pris le temps de visiter mon jardin, trop de travail. J’en fais le tour, le printemps, précoce, tire du sol pivoines, chrysanthèmes, sedums, verveines de buenos aires, ancolies, asters, rudbeckias….
Il fait chaud, des températures dignes d’une fin de printemps. Les pointes du muguet affleurent du sol, j’espère l’offrir, à tous ceux que j’aime, le 1er Mai.
De nombreux insectes butinent primevères et pâquerettes. Le lilas dresse fièrement ses boutons floraux, à la fin du mois ils écloront. Les plants de pommes de terre sont achetés et mis à germer, 15 jours c’est le temps qu’il leurs faut pour être assez gros.
Un dernier regard, je pars, à midi je dois être à la maison. Respecter l’injonction de confinement, espérer revenir bientôt. Je me dis que c’est comme si je partais en vacances, au retour il y aura juste un peu plus de travail.
Oui mais, il y a cette tragédie qui se joue de par le monde. J’ai peur pour ma famille, mes amis.
Le jardin va bien se débrouiller sans moi, la nature est plus forte quand on la laisse en paix. A bientôt j’espère, mon jardin.
11h45, je ferme le portail de la Section Clos des Baraudes. Un étrange sentiment m’envahit, inconnu. J’ai la gorge serrée et les yeux humides. Le soleil brille, nous allons faire attention et nous serons plus forts après l’épreuve.
Josefa Bolivar
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Je me dis que c’est comme si je partais en vacances, au retour il y aura juste un peu plus de travail.
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