Un peu de poésie: L’écureuil et le cèdre
Le cèdre majestueux a ouvert ses bras
Comme s'il voulait nous étreindre
Il en a vu des gens marcher en bas
Comme des ombres qu'il faudrait peindre.
Arbre grandiose qui les supplie
Dans son silence séculaire
De venir se blottir contre lui
Comme le ferait un enfant avec son père.
Devant tant d'indifférence
Il a souvent tutoyé la tristesse
Parfois même frôlé la démence
En espérant notre tendresse.
Heureusement qu'il a quelques amis
Certains fidèles dans les années
S'en servent même de logis
Ou de perchoir pour cuicuiter.
Mais ce matin dans un ballet royal
Un écureuil se balançait de branche en branche
Aussi séduisant que l'aurore boréale
Sans un pas de danse qui flanche.
Le cèdre le suivait des yeux
Avec une fierté non dissimulée
De droite à gauche ou au milieu
Se dandinant comme une poupée.
Fluide comme un roseau docile
Qui se plie doucement sous le vent
Se déplaçant en petits sauts fragiles
En s'arrêtant constamment.
Lui et ses amis à plumes
Ont compris depuis longtemps
Que leur arbre est leur costume
Qui les protège de tous les temps.
Quelle belle leçon de vie
Pour nous qui pensons tout comprendre
Faisons du cèdre notre ami
Et dans nos bras le prendre.
Serge Tonoli