Le biocontrôle en pratique suite...

Publié le par Florent Portalez

Le biocontrôle en pratique suite...

Entre deux orages, Claude Brialix nous accueille dans son jardin de la section Poyeton. C’est l’occasion d’observer des maladies ou des ravageurs du jardin, de les diagnostiquer et de partager des solutions dans le cadre du biocontrôle.

 

Nécrose de la tomate

Quelques tomates présentent une tâche noire ou grise à leur pointe. Pas de trace de ravageur ou de champignon, il s’agit plutôt d’une carence, sûrement de calcium. Sa cause est un stress hydrique, qui perturbe la bonne circulation de la sève et des nutriments dans la plante.

  • Pour prévenir l’apparition de la nécrose, assurez vous que votre sol est assez riche à la plantation en faisant un apport de compost par exemple. Ensuite, paillez ou végétalisez vos cultures et arrosez régulièrement, sans excès.

  • Pour traiter la nécrose de la tomate, commencez par supprimer les fruits atteints et ajuster l’arrosage. Vous pouvez ensuite utiliser une substance de base riche en calcium: le lait. Pour cela, diluez 1 L de lait dans 9 L d’eau et arrosez de façon hebdomadaire.

 

Noctuelle de la tomate

Parmi les tomates, quelques unes présentent un trou et sont creusées. Sur un fruit, le coupable est prit en flagrant délit, il s’agit de la noctuelle de la tomate. Cette chenille verte discrète se nourrit de la chair et se transforme en papillon pour se reproduire et pondre plus loin.

  • Pour limiter la présence et les dégâts de la noctuelle, il convient de favoriser en continu ses prédateurs: les chauve-souris mangent les papillons tandis que les mésanges mangent les chenilles.

  • Sur les jeunes chenilles qui ne sont pas encore dans la tomate, l’utilisation de la bactérie parasite Bacillus thuringiensis pourra se révéler efficace. En revanche, une fois à l’intérieur du fruit, la chenille en sera protégée.

  • Pour limiter la reproduction des papillons, il est possible d’utiliser des pièges à phéromones. Les phéromones sexuelles femelles attireront les mâles dans des pièges et empêcheront leur reproduction.

Pucerons, doryphores

Diagnostic: aucun puceron ou doryphore n’a été vu sur les plants. Il semblerait que les larves de coccinelles et les sauterelles aient bien travaillé !

  • Pour accueillir des insectes « auxiliaires » au jardin, préservez quelques fleurs sauvages et installez des refuges ou abris.

  • Surveillez les populations de ravageurs sur votre parcelle et acceptez dans la limite du raisonnable la présence de quelques pucerons ou doryphores… ce sont eux qui nourriront la prochaine génération de coccinelles ou de sauterelles.

  • N’utilisez des produits phytosanitaires (même de biocontrôle) qu’en dernier recours.

Florent Portalez

 CHARGÉ DE MISSION Jardins - Espaces verts. FNE Loire

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Publié dans biocontrôle

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