Conseils pour favoriser la biodiversité au potager

1. Attirer les pollinisateurs

Les pollinisateurs (abeilles, bourdons, papillons, syrphes) sont essentiels pour la fructification de nombreuses cultures (courgettes, tomates, fraises, etc.).

• Plantez des fleurs mellifères : intégrez des bandes de fleurs tout autour ou au sein de votre potager. Privilégiez des fleurs aux floraisons échelonnées pour assurer une source de nourriture continue de la fin de l'hiver au début de l'automne. Exemples :

• Annuelles : cosmos, œillets d'Inde, tournesols, phacélie (un excellent engrais vert aussi !), soucis.
• Vivaces : lavande, romarin, thym, bourrache, origan, sauge (ces aromatiques sont aussi utiles en cuisine !).

• Offrez des points d'eau une soucoupe remplie de billes, de brindilles de cailloux et d'un peu d'eau (pour éviter que les insectes ne se noient) sera très appréciée par les pollinisateurs et autres petits animaux.

  

Les auxiliaires sont les prédateurs naturels des ravageurs du potager. Ils vous aident à réguler les populations de pucerons, limaces, escargots, etc.

• Créez des habitats :

• Hôtels à insectes : proposez un abri pour les coccinelles, chrysopes, syrphes (mangeurs de pucerons) ou les osmies (abeilles solitaires pollinisatrices).

  

   

• Tas de bois, de pierres, ou de feuilles : parfaits pour les hérissons (gourmands en limaces et escargots), les crapauds, les lézards et divers insectes.
• Laissez des zones "sauvages" : un petit coin avec des herbes hautes ou des orties peut servir de refuge ou de zone de ponte pour certains insectes bénéfiques.

  

   

• Plantez des plantes "hôtes" pour les auxiliaires : certaines plantes attirent spécifiquement les insectes utiles :

• Orties : abritent les larves de coccinelles.
• Aneth et fenouil : attirent les syrphes .

• Aménagez une petite mare ou un bassin : même une petite mare peut attirer grenouilles et crapauds (mangeurs de limaces et moustiques), ainsi que les libellules.

  

   

Un potager diversifié est un potager plus résilient.

• Pratiquez la rotation des cultures : ne plantez pas la même famille de légumes au même endroit d'une année sur l'autre. Cela épuise moins le sol et limite la propagation des maladies et parasites spécifiques.
• Associez les cultures (compagnonnage) :

  

  Certaines plantes se protègent mutuellement ou s'apportent des bénéfices. Par exemple :

• Œillets d'Inde : repoussent les nématodes et certains insectes.
• Basilic : repousse la mouche de la tomate.
• Capucine : attire les pucerons, agissant comme plante sacrificielle pour protéger d'autres cultures.
• Oignon/Carotte : l'odeur de l'un repousse la mouche de l'autre.

• Intégrez des engrais verts : semez des plantes comme la phacélie, la moutarde ou le trèfle incarnat sur les parcelles inoccupées. Elles améliorent la structure du sol, fixent l'azote et fournissent de la matière organique une fois enfouies. Elles peuvent aussi être mellifères.

  

   

• Utilisez le paillage : couvrir le sol avec du paillis (paille, tontes de gazon, BRF, feuilles mortes) nourrit la vie du sol (vers de terre, micro-organismes), maintient l'humidité et régule la température, créant un environnement propice à la biodiversité souterraine.
• Évitez le travail excessif du sol : limitez le labour profond qui perturbe la structure du sol et la vie microbienne. Privilégiez un travail superficiel avec une grelinette.

• Récupération de l'eau de pluie : installez des récupérateurs d'eau de pluie pour limiter votre consommation d'eau potable et fournir une eau sans chlore, meilleure pour les plantes.
• Arrosage ciblé et paillage : comme mentionné, le paillage réduit les besoins en eau et l'arrosage au pied est plus efficace.

  

   

CB