La mouche du chou

De la famille des Anthomyiidae ce diptère est un hôte problématique et indésirable pour tous les jardiniers.
Cette petite mouche grise et noire de 6 à 8 mm de long, a la fâcheuse habitude,  au  début du printemps, lorsque les rayons du  soleil  commencent à réchauffer la terre, de déposer sa descendance sur nos chers légumes.

Elle pond aussi bien sur les choux,  les navets, les choux de Bruxelles, les choux- fleurs, les choux chinois et  même sur les radis noirs.

La femelle pond en 2 ou 3 fois, environ 150 œufs  dans une poche, serrés les uns contre les autres,  puis elle meurt dans un délai assez court, 10 à 15 jours, laissant toute liberté à ses larves  pour se développer.
Cette demoiselle a bon goût, elle choisit de  suspendre sa progéniture au collet des choux qui  sont encore très jeunes et très tendres.  Quand la température atteint les 15°C, Il leur suffit de  4 à 6 jours avant qu’ils n’éclosent,  et  ne deviennent de charmants petits asticots tout blanc qui n’auront de cesse pour grandir que de  dévorer vos jeunes plants.

Au bout de 3 semaines, enfin repus et dodus, nos asticots retournent se cacher dans la  terre, creusent des galeries dans les racines les plus tendres, en profitent pour s’en nourrir, et épuiser notre chou, ce qui souvent donne l’impression au jardinier que la plante est en manque d’eau, avant de se transformer en nymphes  pendant une vingtaine de jours et de perforer leur enveloppe et  s’envoler à leur tour pour perpétuer l’espèce et le cycle de la vie recommence. Trois générations peuvent naître dans l’année. L’hiver les larves restent enterrées dans leur pupe (cocon) jusqu’au printemps suivant.  

Pour lutter contre ce fléau, planter  le plus tard possible vos plants, pulvérisez de la suie ou de la cendre autour du collet de vos choux, le purin d’ortie peut également servir de répulsif, ou simplement couvrez-les d’un filet anti-insectes.

Vous pouvez également installer vos plants entre les plants de tomates, car l’odeur dégagée par les tomates, trouble  les repères olfactifs de nos mouches.

Les odeurs de pourritures émises par nos composteurs attirent les mouches, tout comme le fumier frais,  tant par leur fumet, que par la chaleur engendrée par la décomposition.

Les mouches existent depuis des millénaires, les oiseaux s’en nourrissent, inutile de vous dire qu’on ne va pas s’en débarrasser aussi facilement, elles font partie de la biodiversité, il faut donc vivre avec.

DP